Solitude - FIL

Al-Jeit. Ancienne capitale de l'Empire. Ancien symbole de puissance, de beauté, de liberté même. Mais cette ville avait perdu son âme avec l'arrivée des Valinguites. La jeune marchombre était de passage, il était hors de question pour elle de demeurer longtemps ici. Elle se sentait trop opprimée, trop enfermée pour rester. Son maître marchombre était mort peu de temps auparavant, elle avait du tuer son ancien ami et sa mère était morte. Par trois fois, Aelira s'était accrochée à quelqu'un, avec une puissance infinie et à chaque fois différente. Dans tous les cas, ladite personne avait perdu la vie. Le Destin ne l'épargnait pas. Portant les habituels cuirs marchombre, la jeune femme blonde déambulait dans la ville, laissant ses cheveux blonds voler au rythme du vent. Avec la nuit, l'agitation habituelle s'était calmée. Aelira se sentait sereine et seule. Mais étrangement, cette solitude ne la gênait pas. Au contraire, ça avait quelque chose d'apaisant et la femme blonde en profitait. Elle en avait besoin, besoin d'être seule et sans attache, d'évoluer sans personne. Elle progressait sur la voie qui avait été tracée pour elle depuis toujours. Elle avait faillit plonger dans le chaos, savourer la facilité de la destruction. Finalement, elle avait choisi l'harmonie.

La capitale déchue était silencieuse. Aelira marchait telle une ombre, avec une agilité et une attention totale. Les ruelles n'étaient pas sûres la nuit, et pour une Alavarienne comme elle, rester ici était dangereux. Mais elle ne s'en souciait pas. Elle n'était pas stupide ou naïve, seulement, si elle avait conscience du danger, elle avait aussi assez confiance en elle pour ne pas avoir peur. De toute façon, la mejeure partie des Marchombres se trouvaient là, à Al-Jeit pour faire face aux Mercenaires du Chaos qui avait choisis de s'allier aux Valinguites. Aelira avait envie de se révolter, de leur faire ravaler leur fierté. Le Chaos dominait depuis un moment, les marchombres n'étaient pas assez nombreux.
L'Harmonie se perdait.

La jeune femme tendait l'oreille, prêtant attention au moindre bruit afin de ne pas être surprise par une patrouille ou même un Mercenaire. Elle se tenait prête, comme toujours, pour ne pas se faire avoir. Elle écoutait le silence de la nuit, uniquement brisé par quelques bruits anodins. De temps à autre, elle était obligée de se cacher pour échapper aux patrouilles, elle en avait semé une en début de soirée. Al-Jeit n'était plus ce qu'elle était, définitivement. Retenant un soupire, la jeune marchombre s'étira, faisant craquer les os de son dos. Dans le silence absolue, elle perçu une présence.
Sans bouger, elle attendit.